Posted: septembre 23rd, 2016 | Author: muirne | Filed under: Traductions | Tags: anarchisme, calling-out | Commentaires fermés sur Sur Hakim Bey
Traduit de void.nothingness.org et libcom.org ; texte de Robert P. Helms publié sur la liste de diffusion électronique « Research for Anarchism », du 8 août 2004 ; au sujet du mystique pédophile anti-avortement qui lança la notion de « Zone Autonome Temporaire » (TAZ).
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Posted: juin 9th, 2016 | Author: muirne | Filed under: Contes | Commentaires fermés sur Périple en mer
Chaque jour, une tempête déchainée, une lutte acharnée. On serre les dents et on s’attache. Les rambardes s’arrachent. On rêve du soir venu… Jusqu’à ce qu’il vienne. Et là c’est l’œil de l’ouragan. La mer se calme. Le navire se redresse. Les voiles pendent, inertes. Le bois crisse. Derrière, les bouts arrachés flottent à perte de vue. Devant, les nuages sombres de demain se profilent. État des lieux? La coque est pourrie. Les vivres se font rares. L’eau monte. Le moral est bas. Un matelot s’est encore pendu. Une autre a étranglé son voisin. Un dernier s’est jeté par-dessus bord avec un boulet. Ce qu’il reste de l’équipage tente vainement de gérer ce petit merdier flottant. Il maintient le cap. Parce qu’il le faut. Parce que c’est écrit. Parce qu’il ne sait plus quoi faire d’autre. Mais pas par amour de sa mission. Il s’en fiche de ce qu’il y a à l’horizon. Sûrement rien de bon.
Au petit matin, le vent s’est déjà levé. Il y a une barque manquante. Quelques marins sont partis avec pendant la nuit. Au loin, ils rament. Les vagues s’abattent sur eux. Leur coque fuit. Ils se démènent à coups de seau pour vider leur frêle esquif. Leurs muscles brûlent. Leurs têtes tournent. La fatigue est atroce. Ils tanguent. Le bois craque, crie, puis le plancher cède et s’ouvre sous leurs pieds. L’eau s’engouffre. Ils tombent, ils nagent, ils se débattent. Les cœurs scandent. Leurs yeux piquent, prêts à jaillir de leurs orbites. Ils sont plongés sous les flots. Ils retiennent leur haleine. Mais finalement, ils n’en peuvent plus, et un à un, ils inspirent. L’eau se précipite dans leurs bouches. Leurs poumons brûlent. Leurs muscles fournissent un dernier effort, puis lâchent. Enfin, tout devient noir.